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Les grandes typologies de réveils post-cuite

Même s’il y a surement autant de lendemains de cuite qu’il y a d’âmes vivant sur cette bonne vieille Terre, on est quand même en droit de se demander s’il existe des grandes typologies d’états post-alcoolisation.

On a mené une étude presque scientifique… bon, en gros on a bourré la gueule de nos potes et on les a appelé au réveil pour savoir dans quel état ils étaient. Et voilà les grands archétypes de décuve qu’on a pu observer. A noter que les combos d’archétypes sont tout à fait possibles et rendent le réveil d’autant plus difficile.

 

Le réveil du surhomme

On a tous un pote qui te colle encore plus au fond le lendemain d’une grosse soirée. Tu sais, le mec qui t’a couché aux shooters à 8h du matin et se lève à 10h avec à peine 1h de sommeil dans les pattes mais qui respire la fraîcheur. Pendant que toi tu hésites entre le salon et les toilettes, lui il a déjà réparé le velux qui était cassé depuis 3 mois, fait ses comptes, acheté le petit déjeuner et (parce que vraiment c’est un bon pote) rangé la moitié de l’appart. Et bien lui c’est le surhomme, le mec que tu détestes autant que tu admires au moment du réveil. Comble du culot, il va même jusqu’à s’ouvrir une bière en te disant qu’il a lu un article comme quoi boire un peu d’alcool après une soirée bien arrosée évite le mal de tête. Non mais quel toupet !

 

Le réveil du mourant

Oh oui, celui-ci tu le connais, d’ailleurs on le connaît tous. C’est le genre de réveils que tu ne souhaiterais pas, même à ton pire ennemi. Mis à part peut-être la brute qui t’a tiré ton Kinder Bueno en 5ème E entre le cours d’arts plastiques de Mr Brouteau et le cours de français de Mme Mérieux. L’enfoiré ! Bref, le réveil du mourant c’est ce lendemain de cuite où tu te lèves et tu comprends direct que la journée va être longue et périlleuse. C’est comme si tout ton corps avait décidé de te faire payer la quantité pharamineuse de verres que tu t’es envoyé la veille. Vomissements, grande faiblesse physique, troubles de la vue, incapacité motrice et mentale temporaires, regrets… c’est sûr, ce matin tu vas faire connaissance avec tes chiottes et tu te répèteras inlassablement et avec toute la mesure que tu peux avoir dans ces moments-là : « si je survis, j’arrête de boire ». Tais-toi et cuve !

 

Le réveil de la honte

Celui-ci il se passe en plusieurs étapes. D’abord, tu te réveilles et tu as l’impression que ça va. Et puis, tu commences doucement à ouvrir les yeux et à retrouver tes esprits. C’est là que commence la deuxième phase que les scientifiques appellent la phase d’assimilation. Tu regardes autour de toi mais tu ne reconnais rien. Ni la couleur des murs, ni les meubles, ni ce qui semble bien être un être vivant de type humanoïde bruyant et transpirant. Tel l’espion de sa majesté tu arrives à t’extirper du lit, prendre tes affaires et t’éclipser sans réveiller la bête. Arrivé en bas de l’immeuble, tu te rends compte que tu as oublié ton pull qui sera le seul souvenir que ton hôte de la nuit gardera de cette soirée. Premier réflexe, tu appelles tes potes pour essayer de combler les trous noirs et c’est là que la honte t’arrive comme une grande baffe dans ta gueule. Entre danses ridicules qui ont fait fuir la moitié du dancefloor, coup de fil à ta maman vers 5h30 du matin, balade nue au petit matin dans les rues de la villes et tentatives de dragues en nombre mais surtout complètements foirées (sauf peut-être pour cette divine créature avec qui tu as partagé la couche) ; c’est sûr, cette soirée tu vas en entendre parler.

 

Le réveil du flambeur

Autre incontournable des réveils difficiles, le réveil du flambeur. Celui-ci est traitre parce que tu peux avoir l’impression de vivre un lendemain de cuite tout à fait honorable, mais quelques indices commencent déjà à te mettre sur la puce à l’oreille. Déjà, tu sens que tu n’y as pas été de main morte hier. Petite barre au crâne et légère lourdeur d’estomac mais rien de bien grave. Ensuite, en faisant tes poches tu ne retrouves absolument rien des 50€ que tu avais retiré avant la soirée… Et ce n’est qu’un début. Petit tour dans le portefeuille que tu trouves légèrement plus rempli qu’à l’accoutumée. Ne te réjouis pas trop vite, parce que ce ne sont pas des billets que tu vas trouver dedans mais plutôt une collection impressionnante de tickets de carte bleue… C’est alors que commence une longue descente vers les abysses de ton compte en banque. Tu es ruiné. Banque route mon pote, tu vas avoir le doit à un coup de fil de ta banquière dès lundi et, cerise sur le gâteau, on est que le 8 du mois… Tu as intérêt à aimer les pâtes, courage.

 

Le réveil du bourré

Encore un grand classique qu’on a forcément tous connu au moins une fois. Tu as passé la soirée à enchainer les bières, les cocktails et les shooters mais tu as, comme bien trop souvent, oublié l’une des règles fondamentales pour éviter les mauvais lendemains à savoir boire de l’eau avant de te coucher. Résultat des courses, tu as dormi 4h mais au moment de te lever, tu as l’impression d’être encore dans ta soirée. Tu titubes, tes propos sont incompréhensibles pour le commun des mortels non-alcoolisés et tu as la furieuse envie de reprendre la soirée là où tu l’avais arrêté… Un conseil : recouches-toi tout de suite avant de faire la connerie de rallumer la chaudière. Parce que si tu te relances, tu risques de faire un réveil du mourant le lundi matin qui te coutera un RTT tout à fait inutile.

 

Le réveil normal

Même si les 5 archétypes de réveils vus précédemment sont courant, il faut bien admettre que quand on a un minimum d’entrainement le réveil habituel est plutôt normal. Léger mal de tête qui se résout par beaucoup d’eau, estomac un brin lourd qui se résout par un repas équilibré (attention, toujours éviter le repas riche en lendemain de soirée, au risque de le rendre aussi rapidement qu’il a été avalé) et portefeuille quelque peu allégé mais sans pour autant t’obliger à faire un régime Koh Lanta pour les 3 semaines à venir. Bref, c’est le réveil qu’on vous souhaite à tous.

 

Tu l’auras compris, 5 de ces 6 types de réveils sont clairement à éviter. Mais si cela devait arriver, n’hésites pas à jeter un œil aux conseils du Docteur Distilleurs (ici et là), ça pourrait t’aider à sortir plus rapidement de ta torpeur.