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Génépi, petite fleur de montagne…

Artemisia. C’est le petit nom que les scientifiques lui donne. En réalité, lui, c’est le Génépi, celui que vous avez tous découvert lors d’un séjour à la montagne entre potes ou avec votre famille d’alcooliques. Vous savez, celui qu’on boit à la fin du repas composé à 90% de fromage, parce qu’on vous dit qu’il fait digérer.

Le Génépi, une légende, un mythe, que dis-je, le roi de la montagne au même titre que le Dahu !

En réalité, tout le monde en a bu, mais personne ne sait ce que c’est. Soit on ne vous l’a pas dit, soit vous l’avez oublié à force d’en boire. Alors, parce que la France a un incroyable talent, on vous dit tout.

Le Génépi, avant d’être la boisson qui vous fera choper cette allemande qui se dandine dans un bar de montagne, c’est une plante. Ou plutôt une famille de plantes. Dans cette famille de plantes, on trouve notamment un autre ami de vos soirées ; l’absinthe, mais ça c’est encore une autre histoire dont nous aurons tout le loisir de vous parler.

Notre Génépi, tel qu’il est dans sa petite bouteille innocente est donc une liqueur produite à partir de plusieurs génépis : Artemisia Genipi et Artemisia Umbelliformis. Ok, on t’a perdu.

On le produit comment me direz-vous ? Eh bien, rien de plus simple : 40/40/40. On fait macérer 40 brins de génépi fleuri dans 1 litre d’alcool à 40°, le tout pendant 40 jours. Et pour adoucir le tout, on fout 40 morceaux de sucre et en avant.

Alors, ça c’est la recette de Michel, le gardien de refuge à qui l’altitude à fini par cramer quelques neurones. Les puristes apportent quelques précisions, mais rien de bien important car ce qu’on vous demande, c’est de le boire, pas de le faire.

Le génépi c’est bien ?

Oh oui, déjà ça réchauffe, et par les longues soirées d’hiver, c’est d’une belle utilité. Ensuite, le génépi est connu pour ses vertus médicinales.

Les premières distilleries alpines sont fondées à la fin du XIXème siècle. Avec l’essor des stations de ski, cette liqueur devient populaire pour les citadins . Pendant de longues années, la production est artisinale et chaque montagnard fait son propre mélange. Aujourd’hui, la cueilllette étant réglementée, il est plus difficile de faire son petit business, donc les distilleries se professionnalisent.

On le boit quand ?

Tout le temps mon brave monsieur. Mais principalement en digestif, histoire de tout brûler. Mais les amateurs vous diront qu’en aperitif, ça met en appétit. On peut aussi faire quelques cocktails à la manière de l’absinthe qui s’embourgeoise.

Enfin, le génépi, c’est aussi et surtout une boisson pleine de vertus : digestion, cicatrisant, antiseptique… Alors, qu’attendez vous ?